Philosophie - Commentaire de Texte

Application sur le Commentaire de Texte Philosophique

INTRODUCTION : Pour des raisons pédagogiques, dans le souci d’illustrer l’étude théorique du commentaire, nous allons l’associer à un exercice pratique de commentaire.

Prenons le texte témoins suivant : «la démarche mise en œuvre dans la formalisation avec une philosophie riche en contenu n’est bien aucune autre que l’apprentissage. La philosophie doit nécessairement être enseignée et apprise aussi bien que toute autre science. Le malheureux Prurit qui incite à éduquer en vue de l’acte de penser par soi-même et de produire en propre a rejeté dans l’ordre de cette vérité comme si quand j’apprends ce que la substance, la cause ou quoi ce soit, je ne pensais pas moi-même comme si je ne produisais pas moi-même ces déterminations dans ma pensée et si elles étaient jetées en celles-ci comme des pierres ! Comme si encore lorsque je discerne leur vérité, je n’acquérais pas moi-même ce discernement, je ne me persuadais pas moi-même de ces vérités ! Comme si une fois que je ne connais pas bien le théorème de Pythagore et sa preuve je ne sais pas moi-même cette proposition et ne prouvait moi-même sa vérité ! Autant l’étude philosophique est en et pour soi une activité personnelle, tout autant est-elle un apprentissage. Apprentissage d’une science déjà existante, formée [….]

La présentation originelle, propre que la jeunesse à des objets essentiels, est pour une part encore tout à fait indigente et vide, et, pour autre part en son infiniment plus grande partie, elle n’est qu’opinion, illusion, demi-pensée boiteuse et indéterminée. Grâce à l’apprentissage, la vérité vient prendre la place de cette pensée qui s’illusionne » HEGEL.

Nous retenons dans la pratique de commentaire de texte quatre étapes principales

ETAPE 1 : LIRE LE TEXTE ET DEGAGER L’ORDRE DES IDEES.

Après avoir lu et relu attentivement le texte, notez au brouillon ses principales articulations et la thèse centrale qu’il expose.

Enoncé d’une thèse : il n’y pas de réelle connaissance d’une philosophie sans un réel travail d’apprentissage, sans effort pour apprendre son contenu.

Enoncé d‘une thèse opposé : philosopher c’est penser par soi même ce qui semble disqualifier tout apprentissage de la philosophie.

Explication de la thèse : apprendre une philosophie (ou une science) c’est former sa propre pensée donc penser par soi-même. Hegel illustre cette explication par deux exemples : la connaissance des concepts « philosophiques » déterminées ainsi que la connaissance de ce qui fondent, enrichit réellement ma propre pensée.

Une démonstration mathématique de la manière, forme la pensée personnelle de celui qui la comprend vraiment.

Conséquences : une pensée qui n’a pas encore été informée comme celle de la jeunesse est :

Soit le contenu ;

Soit sans valeur philosophique (car faite d’opinions ou d’illusion).

Thèse centrale : apprendre des philosophies pour apprendre à philosopher.