Roma in tabula

Visita virtual de la antigua Roma se desarrolló en el ámbito académico.

/!\ Les marqueurs sont disponibles sur un flyer à imprimer depuis le site du CIREVE : http://www.unicaen.fr/rome /!\

La restitution virtuelle de la Rome antique est menée par le groupe “Plan de Rome” (www.unicaen.fr/rome), au sein de l’Équipe de Recherche sur les Littératures, les Imaginaires et les Sociétés (ERLIS, EA 4254) et avec le soutien technique du Centre Interdisciplinaire de Réalité Virtuelle de l’Université de Caen (CIREVE).

La maquette virtuelle interactive issue de ce travail est unique au monde dans son utilisation. Elle permet en effet de faire visiter la quasi-totalité de la Rome antique, restituée informatiquement dans son état du IVe siècle p.C. Le choix de la période historique restituée (le début du règne de Constantin) a été réfléchi et repose sur plusieurs niveaux de considération. Le premier est d’ordre muséographique et pédagogique : il nous a semblé intéressant que le visiteur puisse comparer la maquette physique de Paul Bigot conservée à l’Université de Caen Normandie (qui a lui aussi choisi cette période) et les restes encore visibles à Rome (qui sont en général le dernier état “antique” du bâtiment) avec la maquette virtuelle. Le deuxième est d’ordre architectural et urbanistique : le règne de Constantin marque l’apogée monumental de la “Rome antique”, il s’agit d’une sorte d’achèvement. Le troisième est d’ordre archéologique : c’est naturellement pour la dernière période de l’Antiquité que la masse des informations archéologiques est la plus importante. Le quatrième niveau est d’ordre méthodologique et il est lié au précédent : nous souhaitons à terme représenter plusieurs niveaux chronologiques de l’urbanisme romain et, comme en archéologie la première couche fouillée et éventuellement restituée est toujours la plus récente, il nous a semblé naturel de procéder dans le même ordre.

L’application Roma in tabula offre une véritable visite virtuelle interactive, permettant de voir des extérieurs (rues, habitations, commerces, monuments publics…) et une partie des intérieurs (les édifices publics les plus connus, quelques exemples d’habitations et de boutiques). La maquette virtuelle est aujourd’hui utilisée à deux niveaux. Le premier est scientifique : la maquette virtuelle offre la possibilité de visualiser et d’expérimenter : ce sont deux concepts essentiels pour la recherche. Le lien permanent avec le corpus des sources textuelles, archéologiques et iconographiques permet de mesurer pour chaque élément le degré de « sûreté » de la restitution et la mise en situation à l’échelle permet de mesurer le degré de validité des hypothèses de restitution topographique et architecturale. Il peut s’agir aussi de tester, dans des conditions proches de la réalité, l’efficacité de systèmes mécaniques tels que les aspersions d’eau parfumée dans les édifices de spectacle ou le rideau de scène sur les théâtres. L’expérimentation et la validation des hypothèses se font avec des experts des domaines concernés (topographie romaine, architecture, urbanisme, sciences et techniques de l’Antiquité). Le deuxième niveau est pédagogique : les visites guidées de la Rome virtuelle sont un outil de transmission de la connaissance au même titre que les visites guidées de la Rome réelle. Les deux types de visite sont très complémentaires. La visite réelle, quand elle est possible, permet de mesurer l’état actuel de conservation et de s’imprégner d’une ambiance. La visite virtuelle permet une lecture facile : la «ruine» n’est plus à interpréter, la restitution est immédiatement lisible. Le projet de visite libre s’adresse à la fois au chercheur qui, dans son bureau, travaille sur un secteur particulier, et aux «publics pluriels», au-delà des cadres scolaire et universitaire.